Cette page est en cours de rédaction ! De quoi s'agit-il ?

Nous publions ici des séquences qui n'ont pas été montées dans le film. Il était dommage que nous les gardions au fond des disques durs ! C'est aussi l'occasion de creuser des sujets qui ont été abordés dans le film, ou parfois d'en explorer d'autres. Ce sont 30 documents qui vous ferons voyager au coeur du métier de volcanologue.

Bon visionnage !

.


Autour d'Haroun Tazieff :

- Archives INA / LES VOLCANS SOUS LA MER (vidéo)
- L'amateur de volcan - 1962 et L'Homme du Stromboli - 1963 (vidéo)
- Etna / Haroun Tazieff - 1974 (vidéo)
- Haroun Tazieff par Frédéric Lavachery son fils I (vidéo)
- Haroun Tazieff par Frédéric Lavachery son fils II (vidéo)
- Haroun Tazieff / Equipe scientifique par Marcel Bof (vidéo)
- Patrick Allard / Vocation volcanologue (vidéo)
- Patrick Allard / La recherche (vidéo)
- La crise de la Soufrière 1976 par Marcel Bof (vidéo)
- Archives INA / La Soufrière 1976 / L'évacuation du 15 aout (vidéo)
- Archives INA / La Soufrière 1976 / Catastrophe économique (vidéo)
- Eruption du volcan Galunggung 1983 par Marcel Bof (vidéo)

- Expédition d’Haroun Tazieff sur l’Etna en compagnie de quelques jeunes en 1966, vidéo du site internet Sonuma, les archives audiovisuelles (Lien externe)
- Interview de Pierre Bichet autour des rendez-vous du diable (Tetxe - Lien externe)

Fanfan Le Guern :

- L'éruption du mont Fogo (vidéo)
- Les expositions grand public (vidéo)
- Le mont Nyiragongo (vidéo)

Robin Campion :

- Etna Salinelles (vidéo)
- Etna mesure du SO2 (vidéo)
- Pourquoi les volcans ? (vidéo)
- Robin / Colloques internationaux (vidéo)
- Vie de famille et publication (vidéo)
- La loi de Beer Lembert (vidéo)
- Le microscope à balayage électronique (vidéo)
- Archives INA / L'étude des inclusions vitreuses (vidéo)
- Le volcan Turrialba (vidéo)
- Le volcan POAS (vidéo)
- Le volcan Arenal (vidéo)

Alain Bernard :

- Java (vidéo)
- Le volcan Papandayan (vidéo)
- Le volcan Kelud (vidéo)
- Le volcan Ijen (vidéo)



Haroun Tazieff le pionnier !

Est-il possible de parler de volcanologie et des volcanologues sans parler de celui qui a participé grandement à poser les termes de cette nouvelle science en France dans la seconde moitié du XXème siècle ? Une année à retenir : 1956, avec l'aide de la Gaumont qu'il n'a pas eu de mal à convaincre, Haroun Tazieff filme un tour du monde des volcans actifs. Le film qui en est tiré "Les rendez-vous du diable" offre pour la première fois des images spectaculaires et en couleur d'activité volcanique. Dès lors sa gouaille et son expérience le propulse sur le devant de la scène médiatique ! Cependant il veut aller plus loin que "raconter sa terre", et sa carrière de vulgarisateur lui permet de monter de véritables expéditions scientifiques à la manière des grands explorateurs. Il veut comprendre le phénomène éruptif et il est le premier à orienter la volcanologie traditionnellement plus axée sur la géophysique dont il est spécialiste, vers la chimie des gaz, persuadé lors de ses multiples observations qu'il va trouver la les explications qui lui font alors défaut. C'est aussi au cours de ses multiples voyages sur les volcans du monde qu'il va former toute une génération de volcanologues. Il est aussi un des premiers à promouvoir la théorie de l'extension des fonds océaniques à l'origine de la tectonique des plaques. Modèle de dynamique qui propulse les sciences de la terre vers une nouvelle ère.

Dans les 4 films ci dessous, nous pouvons bien suivre l'évolution de l'instrumentation qui va permettre aux volcanologues de passer des simples observations du volcanisme à la mesure des gaz directement dans les bouches actives.


   Retour en haut de page

1975 ! Sur des images retraçant la naissance de l'île Surtsey au Sud de l'Islande, introduit par Georges Pernoud Haroun TAZIEFF explique les phénomènes volcaniques sous-marins dans l'émission Thalassa. Les recherches océanographiques prouvent que la partie qui forme le plancher des océans est d'origine volcanique, c'est du basalte. Pendant près de 30 ans avec ce type de film Tazieff sera pour tous, Monsieur sciences de la Terre ! Il ne cessera pas à chaque fois qu'il le peut de ramener des images de ses volcans, entre deux expéditions il prend le temps de se rendre dans les studios de télévision, il fait vivre ses films en improvisant en direct au micro !





Jusqu'au milieu des années 1960, l'étude des volcans était plutôt l'exculsive des géologues et géophysiciens, cependant la longue expérience des éruptions de Haroun Tazieff le conduit vers l'étude des gaz beaucoup plus difficile à réaliser. la, nous sommes au milieu des années 70 l'apogée des expéditions scientifiques Tazieff, les pentes de l'Etna deviennent un véritable laboratoire de géochimie des gaz dont beaucoup se souviennent aujourd'hui ! Pas de poids lourd ni d'hélico pour monter le matériel scientifique, ce sont aussi les grandes heures des Sherpas de Pontarlier recrutés par Pierre Bichet éternels fidèles de ce véritable spectacle. A partir de 27 min 29 le petit bonhomme coiffé d'un haume ou d'un bonnet rouge à la Cousteau n'est autre que notre ami François Le Guern en pleine action, en cherchant bien aussi on y verra Patrick Allard !! C'est typiquement avec ce genre de film qu'Haroun Tazieff a contruit sa gloire médiatique !



   Retour en haut de page



Frédéric Lavachery a monté avec France Tazieff la dernière épouse de son père et quelques anciens des équipes scientifiques qui ont accompagné Haroun Tazieff pendant presque 40 ans sur le terrain, le centre Haroun Tazieff pour les Sciences de la Terre.





   Retour en haut de page



Marcel Bof fait parti des scientifiques qui ont suivi Haroun Tazieff par vents et marées. Pendant près de 20 ans pour sa part, en sicile au début des années 1970 jusque Java dans les années 1990. Il se souvient de sa première rencontre avec le personnage au Commisariat à l'Energie Atomique ou il travaillait alors.





   Retour en haut de page



Patrick Allard est un des plus grands spécialistes de la mesure des gaz volcaniques à distance. Directeur de recherche au CNRS, il est aussi chercheur associé à l'institut de surveillance des volcans siciliens. Sur le perron de l'observatoire du Stromboli à San Vicenzo sur l'île, il revient sur l'origine de sa vocation de volcanologue et sa première rencontre avec Haroun Tazieff.





   Retour en haut de page



Sur le perron de l'observatoire du Stromboli à San Vicenzo sur l'île de Stromboli ou nous l'avons rencontré par hasard, enseignant chercheur il est très impliqué dans la défense du CNRS dans lequel il a fait la plupart de sa carrière.





   Retour en haut de page



La crise de la Soufrière 1976 !

Comme le précise Marcel Bof dans ce plan séquence avec quelques photos d'époque malgré tout : "la Soufrière est une affaire complexe !" Cependant retracer la carrière de Haroun Tazieff sans en parler n'est pas possible car pour lui et son équipe d'alors, cette épreuve aura été un virage professionnel faisant suite à leur querelle avec Claude Allègre. Nous publions ici le témoignage de Marcel comme nous l'avons reçu, acteur de première main lors des évènements de la Soufrière il le livre pour la première fois à une caméra. Son témoignage est particulier car il a été tenu par un devoir de réserve du à ses activités au sein du CEA, il a donc attendu bien longtemps avant de s'autoriser à en parler. Plus de 30 ans après parler de l'éruption de la Soufrière de Guadeloupe n'est pas aisé, car force est de constater que des plaies ne sont toujours pas cicatrisées, malgré la mort de Haroun Tazieff, Claude Allègre refuse que l'on en parle.

Pour donner le contexte, en gros la Soufrière montre des signes spectaculaires de réveil et provoque dès sa première éruption phréatique une évacuation spontannée des riverains du volcan. Les querelles qui vont naitre suivant des interprétation scientifiques divergeantes, prendront en otage une petite centaine de millier d'habitants pendant plusieurs mois. C'est aussi un évènement particulier parce que c'est la première grosse crise volcanique que l'administration française doit gérer depuis l'éruption de la montagne Pelée en 1905 qui a causé dans les 30 000 victimes. Ce que reprochent les équipiers de Tazieff à Claude Allègre c'est finalement d'avoir tardé à informer les autorités de données qui auraient pu atténuer le catastrophisme né dès le début de la crise faisant perdurer plus que de raison l'évacuation des Guadeloupéens. On peut rendre justice à Allègre en précisant qu'il n'est donc pas à l'origine de l'évacuation du sud de l'île. Comme ce témoignage de Marcel est très personnel il est possible d'avoir un autre angle de vue avec le travail que François Beauducel de l'IPGP a effectué sur cette crise et ses conséquences ( à suivre dans la partie "liens" ). La crise de la Soufrière est un sujet riche, on pourrait y consacrer un film en entier !





   Retour en haut de page

   Retour en haut de page



Enfin pour clore cet épisode sur Haroun Tazieff Marcel se souvient d'une autre évacuation qu'il a vécu, celle causée par l'éruption du volcan Galunggung à Java en 1983.

Après l'éviction de l'aquipe Tazieff suite à leur querelle avec le nouveau directeur, son expertise à été sollicitée par le gouvernement de Jakarta et c'est ainsi que les volcans indonésiens sont devenus leur nouveau terrain d'étude. Marcel va participer jusqu'au milieu des années 90 activement à la surveillance du volcan Mérapi, c'est aussi sur ce volcan que Alain Bernard et Patrick Allard méneront leurs premiers pas de chercheurs au début des années 80, pour finir leur doctorat avec François Le Guern le plus proche collaborateur de Garouk.





   Retour en haut de page



François Le Guern

Fanfan aussi pour en avoir vécues de nombreuses, a des idées bien à lui sur les évacuations. Durant ses multiples missions sur le terrain avec l'équipe Tazieff ou seul comme lors de l'épisode du détournement de lave à l'explosif à l'Etna en 1983 dont il est à l'origine, il passe beaucoup de temps avec les populations locales, sa sympathie légendaire lui permet de tisser des liens rapidement. C'est d'ailleurs avec ces dernières qu'au fil des années il devient un véritable polyglote, il est capable de s'exprimer en anglais, en espagnol, en Italien, en patois siciliens et en japonais. Il n'est pas inutile de rappeler que malgré ses diplomes prestigieux Fanfan était quelqu'un de très accessible et généreux. Bien qu'expert nommé par les autorités locales, il constate souvent les effets catastrophiques de l'arbitraire de l'autre côté aussi, ce qui lui inspire quelques petites réflexions ironiques sur la question !



   Retour en haut de page



Nous avons tourné cette séquence lors de la nuit des chercheurs à l'école Polytechnique en 2010. Ayant été formé par Haroun Tazieff, comme pour le vieux la vulgarisation scientifique revêt un sens particulier pour Fanfan. C'est ainsi que depuis 1984, Fanfan, Catherine sa femme et leurs amis de l'association Adis organisent des expositions. Ils ont comme outils des photos, des maquettes, des automates et des films de leur propre confection avec lesquels ils font le bonheur des petits et des grands. Il sait avec beaucoup de talent trouver les môts simples pour expliquer les phénomènes qu'il étudiait aux plus jeunes. Quand on s'y ballade ce n'est pas rare d'entendre parler des grands explorateurs chez les plus agés, il faut dire que par deux fois Fanfan s'est rendu sur le mont Erebus au pôle sud et il a survécu plusieurs mois dans le désert du Danakil, il en impose comme guide !



   Retour en haut de page



Le lac de lave du Nyiragongo a été mis au grand jour par Haroun Tazieff dans son film le "volcan interdit". Celui du Kilauea disparu en 1930 c'était le seul connu ! Il faut comprendre pour bien évaluer le récit de Fanfan, que d'une part les niveaux des lacs de lave sont fluctuants tres promptement et que d'autre part l'air est complètement irrespirable à cause de la chaleur comme du dégazage du magma.



   Retour en haut de page



Robin Campion - Université Libre de Bruxelles.

Octobre 2009, nous venons de rejoindre Robin à Catane ou il nous attendait. C'est la première fois que nous le rencontrons, il a accepté pour notre plus grand bonheur de participer au film. Voici donc la première séquence que nous avons tourné avec lui. C'est un site particulier peu connu des touristes, nous sommes sur le flanc sud de l'Etna, entre les champs d'oliviers Robin se balade sur un petit volcan de boue.



   Retour en haut de page



Malgré l'échec de la mise en route de son instrument de mesure original (NDLR Il faut voir le film pour comprendre !), il faut positiver et mettre à profit le séjour de 15 jours prévu autour de l'Etna. Robin va utiliser son temps à parfaire l'utilisation des instruments valides qu'il a en sa possession comme son petit DOAS que l'observatoire royal d'aéronomie lui à prêté. Ici sur le versant nord du mongibello nous faisons une traversée sous le panache volcanique, à l'aide de mesures et de points GPS il pourra faire un profil de concentration du gaz qui l'intéresse.





   Retour en haut de page


br>


   Retour en haut de page



Nous avons fait plusieurs déplacements à l'université libre de Bruxelles, dans le laboratoire de volcanologie dirigé par Alain Bernard. Ces passages ont été l'occasion de riches discussions avec Robin qui même le week end se rend à son bureau pour analyser ses données.

Dans cette séquence Robin nous explique la façon dont il expose ses résultats lors des réunions scientifiques internationnales sous forme de poster. L'équipe du laboratoire de volcanologie belge est largement orienté à l'internationnal, la Belgique n'ayant plus de volcans depuis l'indépendance de l'ancien Congo Belge. Les travaux du laboratoire sont déterminés par l'actualité volcanique mondiale comme lors de l'éruption du fameux volcan islandais eyjafjallajokull et par le programme d'échange avec l'Indonésie.





   Retour en haut de page



La, avec Benjamin Barbier avec qui il a fait toutes ses études, il discute de la difficulté de construire une vie de famille en étant volcanologue. Dans un second temps, nous abordons le thème de la publication scientifique et de son importance dans la vie de chercheur.





   Retour en haut de page



   Retour en haut de page



Dans le laboratoire de géochimie de l'université, Robin nous explique les bases techniques de son invention. Car à la base même si tous les regards sont portés sur sa caméra, la réelle avancée scientifique qu'apporte ce jeune chercheur réside dans l'invention d'algorythmes qui permettent d'interpréter des images satellites en terme de concentration et de flux de SO2 d'origine volcanique.





   Retour en haut de page



Robin vient juste de rentrer de sa mission au Costa Rica ou il a pu observer le volcan Turrialba puissant émetteur de soufre du moment. A l'université avec Benjamin Barbier qui lui, vient juste de terminer sa thèse sur les systèmes hydrothermaux volcaniques également sous la direction d'Alain Bernard. Benjamin manipulateur hors pair, donne un coup de main à Robin pour analyser les cendres du volcan Turrialba à l'aide du microscope électronique à balayage du laboratoire. L'analyse des cendres contribue à déterminer la nature des éruptions. Il y a dans cette séquence une grande parabole à faire avec la crise de la Soufrière en 1976, l'analyse d'échantillons de cendres s'est retrouvé au centre d'une grande querelle scientifique en 1976.





   Retour en haut de page



Avril 2010, expédition au Costa Rica.

Nous recevons un coup de téléphone de Robin, nous nous attendions à retourner en Sicile pour la seconde mission de testing de la caméra SO2, mais nous sommes finalement convoqués au pied du volcan Turrialba. Nous attérissons donc à San José capitale du Costa Rica trois jours plus tard !

Robin a absolument besoin de données pour sa thèse. Sa caméra a été réparée aux Etats-Unis et il va enfin pouvoir faire sa première vraie session de mesure sur un panache volcanique. le Turrialba émet une quantité certaine de SO2 son panache est repéré aisément par les satellites. Le laboratoire de l'ULB a commandé spécialement une photo de la zone à la NASA, en attendant l'orbite favorable à la prise de vue de l'espace par le sensor ASTER dans quelques jours, il se fait la main sur son matériel de mesure.





   Retour en haut de page



Nous passerons 15 jours dans ce pays de la ceinture de feu. L'occasion de visiter quelques volcans supplémentaires. Les volcans du Costa Rica sont facilement accéssibles comme ceux des autres pays d'amérique centrale, plus au Nord vers le Mexique et plus au sud vers la Colombie et l'équateur les choses se compliquent vite, la norme se situant plus autour d'un cratère vers les 5000 mètres d'altitude





   Retour en haut de page



Après deux semaines passées à jouer à cache cache avec le soleil pour mesurer le panache du volcan Turrialba, notre séjour au Costa Rica touche à sa fin. Il ne nous reste que quelques heures avant les vols vers l'Europe et nous décidons de jouer notre va-tout pour voir de la lave, au volcan Arenal plus au nord. Malgré les annonces funestes des photos satellite nous faisons les 150 km dans des conditions déplorables qui sépare San José de La Fortuna. La cordillère qui traverse le Costa Rica agit comme un rempart, les masses d'air humide venant de la mer caraïbe en montant déversent des quantités d'eau phénoménales pendant que de l'autre côté sur la côte pacifique le temps est digne des plus belles cartes postales. Nous sommes tout de même encouragés par l'activité légendaire du volcan, depuis son réveil en 1968 il fait depuis, avec ses avalanches de blocs incandescents le plus grand bonheur de l'industrie touristique en devenant un lieu incontournable du pays. Nous étions à des années lumières d'imaginer d'ailleurs que ce que nous allions voir était parmi les derniers souffles de l'activité de l'Arénal, car quelques semaines plus tard en octobre 2010 il toussait ses dernières scories. Il n'y a plus d'activité depuis !!!!





   Retour en haut de page



Java - Indonésie.

Pour les néophytes comme pour les professionnels, l'indonésie et ses volcans est résolument le paradis des volcans. Tous les ans depuis le début des années 90 Alain Bernard organise une mission sur le terrain pour ses étudiants et il nous a autorisé à l'accompagner pendant trois semaines en juillet 2011. Ces sommets n'ont plus de secret pour lui et c'est souvent la qu'il prend les échantillons qui lui servent pour ses recherches sur les lacs de cratère. Comme au Costa Rica dont il partage presque la latitude, la proximité de l'équateur permet une pluviométrie qui alimente bien les systèmes hydrothermaux dont Alain est un des grands spécialistes. Bien que Belge il est aussi un des héritiers de l'amicale franco indonésienne développée par Haroun Tazieff, et il participe à la formation des volcanologues du pays en les accueillant en 3ème cycle universitaire à Bruxelles, il trouve également des financements pour fournir du matériel de surveillance approprié.

La notion de risque volcanique relève à Java, île la plus peuplée d'Indonésie avec ses 130 millions d'habitants, de situations tout à fait concrètes ! Malgré les évacuations organisées par les autorités fréquemment durant les multiples crises on meurt encore du feu volcanique à Java, pour de multiples raisons qui peuvent être parfois irrationnelles. L'éruption du volcan Mérapi en novembre 2010 a fait près de 500 victimes à titre d'exemple, des résidants de plusieurs villages ont réfusé de se protéger sur les conseils d'un Chamane. Gérer ces évènements pose de réels problèmes au VSI ( Volcanological Survey of Indonesia ) qui travaille avec l'aide des occidentaux à conforter sa crédibilité au près des populations locales.

A l'image : des paysages pris lors d'un voyage en train. Au son : La presse indonésienne ne comprend pas que les volcanologues ne puissent pas prévoir les éruptions ! Par Alain Bernard - Professeur à l'Université libre de Bruxelles.





   Retour en haut de page



Pour cette expédition Alain Bernard à choisi 5 volcans "cibles", le volcan Papandayan fait l'objet de toutes les attentions de Dévi avec ses sismographes, les lacs du Galunggung, du Kelud, et plus particulièrement celui de l'Ijen des siennes, le Kelimutu fera l'objet d'une étude de Nathalie qui finit son mémoire de master, Robin devra mesurer tous les panaches qu'il rencontre et enfin Hugues leur donnera à tous un coup de main. Nous resteront avec eux pour la plupart de la partie javanaise.

Devi est Javanais, il est employé au Volcanological Survey of Indonesia à Bandung depuis 2006. Son directeur, le célèbre professeur Surono qui a poursuivi une partie de ses études en France, l'a envoyé préparer une thèse de doctorat à Bruxelles en effet il est voué à assumer de lourdes responsabilités au sein de l'institut, le titre de docteur étant le seul passeport pour une crédibilité a toute épreuve. Cependant régulièrement Devi rentre à Java pour visiter sa famille et y mener ses expériences sur le terrain. Même s'il est affecté à la gestion des risques naturels car malheureusement pour l'efficacité scientifique les postes sont distribués en rapport avec le niveau d'étude quelle que soit la spécialité, c'est un sismologue de talent et c'est dans ce domaine que ses recherches se poursuivent pour sa thèse.





   Retour en haut de page



Ici nous descendons dans le cratère du volcan Kelud qui accueillait jusque peu un lac. L'éruption bien suivie par l'équipe d'Alain Bernard en 2009 a été un peu particulière, un dôme de lave a poussé brutalement en quelques semaines au milieu du Lac l'évaporant inexorablement ! En compagnie de Irul "l'observer" du VSI, Alain est bien ennuyé, en perdant le lac il a perdu une bonne partie de ses instruments, seuls quelques sismos et un pluviomètre installés à l'écart ont survécu.

Le volcan Kelud a une histoire particulière c'est suite à une éruption meurtrière, 5000 victimes en 1919, que les autorités hollandaises décidérent de doter la colonnie en 1920, d'un centre de surveillance, le fameux volcanological Survey Of Indonesia. Curieusement l'éruption du célèbre volcan Krakatau dans le détroit de la sonde en 1883, une des plus grosses éruption de l'histoire humaine n'avait pas provoqué pareil démarche. L'objectif de la manoeuvre est simple : la réduction des risques. C'est ainsi qu'un systême de drainage des lacs de cratère a été inventé, l'eau créant un mélange très explosif au contact du magma d'une part et causant des phénomènes destructeurs que l'on appelle des lahars, il s'agit d'en contrôler au mieux la quantité en présence.





   Retour en haut de page



Les volcans indonésiens offrent une grande diversité de paysages. Alain Bernard ne nous avait pas menti, malgré l'afflux de touristes les 30 Millions de M3 du lac de l'Ijen sont un spectacle de premier ordre !



Depuis la perte de son lac de cratère laboratoire sur le volcan Kelud, ayant disparu lors de sa dernière éruption en 2009, Alain reporte toute son attention sur celui-ci pour ses prochaines expériences scientifiques ! C'est d'ailleurs la cible la plus importante de l'expédition, Alain et ses étudiants vont rester ici 2 semaines pour préparer le nouveau programme d'étude dans le cadre de sa coopération avec l'institut de surveillance indonésienne. Pour nous ce seront 3 jours de tournage en leur présence, car malheureusement ce sont nos dernières heures sur place !

L'Ijen c'est aussi une mine de soufre ou 250 porteurs pour quelques centaines de roupies extraient 14 tonnes de soufre chaque jour. Sur les quelques kilomètres de pente de ce volcan la deuxième langue après le Bahasa c'est le français ! Outre les souvenirs que Maurice Krafft ou Nicolas Hulot ont pu laisser à la population locale, sa proximité avec Bali comme son accès facile pour le pays ( 5 km de marche ) en fait une destination prisée des vacanciers français qui viennent en masse assister au spectacle de l'extraction du soufre. A noter que Yann Arthus Bertrand n'en a laissé aucun, ses hélicos de ne sont sont pas posés lol ! Cependant l'attraction principale étant l'aube au sommet, très vite nos amateurs rejoignent les nombreux véhicules prêts à les déposer au port non loin pour le ferry du retour, si bien qu'à partir de 12h nous sommes tranquilles pour faire nos affaires !





   Retour en haut de page



Cette page vous a plu ?

Vous avez envie de nous soutenir dans notre travail ?

vous pouvez nous acheter un DVD ou bien nous faire un don en cliquant au choix sur l'un des deux boutons en dessous ! Merci d'avance.



Tous droits réservés Overdub Interactive 2011-2022