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Robin Campion (Belgique)
Grand maigre, les cheveux ébouriffés et la barbe naissante, ce jeune chercheur à l’Université Libre de Bruxelles ne porte que des t-shirts de volcans qu’il rapporte de ses voyages lointains. C’est lorsqu’il a sept ans que sa mère l’emmène à la projection d’un film de Maurice Krafft tout juste disparu, que sa passion glisse des dinosaures et de la paléontologie vers les volcans et la volcanologie.
Dès lors, Il se passionne pour la carrière d’Haroun Tazieff, son choix est fait : il deviendra volcanologue. Il termine sa thèse de géochimie entre ses expéditions sur le terrain et les cours dont il est chargé à l’université. Robin vit pour l’instant dans sa Belgique natale où malheureusement seuls les terrils de charbon lui font penser à des horizons volcaniques. Mais comme il le dit avec aplomb, « la Belgique exporte du volcanologue ! »
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François Le Guern (France)
Petit montagnard stoïque, les cheveux blancs dégarnis, avec ses lunettes à monture métallique, François Le Guern est docteur en géologie et docteur d'Etat en chimie, il était jusqu'en 2008 ingénieur de recherche du CNRS au Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement à Gif-sur-Yvette.
Spéléologue, alpiniste, plongeur, Fanfan est passionné par la géologie depuis son plus jeune âge. Il se dirige vers l’enseignement quand il est recruté en 1966 dans sa ville natale de Pontarlier, comme sherpa pour monter le matériel scientifique de l’équipe d’Haroun Tazieff sur les pentes de l’Etna en Sicile. Il devient très vite un intime de celui qu’il appelle affectueusement « Garouk » et lui fait dès lors preuve d’une loyauté sans faille.
Fanfan est devenu au fil de son expérience un brillant scientifique mais il est mis à l’écart de l’Institut de Physique du Globe en même temps que toute l’équipe d’Haroun Tazieff suite à la polémique qui les opposera à Claude Allègre, leur supérieur hiérarchique lors de la crise de la Soufrière en 1976. Aujourd'hui à la retraite, il est président de l'association Adis qui organise des expositions itinérantes sur le thème des volcans.
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Frédéric Lavachery (France)
Il ne porte pas le même nom de famille mais il est le portrait craché de son père, Haroun Tazieff. Grand bonhomme au visage ridé d’expériences, à l’accent rustique et au regard malicieux, il était menuisier à Chaudeyrolles au cœur des volcans d’Auvergne quand en 2006, à la demande de France Tazieff qui jugeait que le travail de son mari était fortement dénigré par la communauté scientifique, il crée une association des amis d’Haroun Tazieff. Frédéric a hérité de la pugnacité de son père Haroun et tente dans ce projet de faire reconnaitre les quarante années de travail scientifique des équipes Tazieff au cours d’expositions et de conférences. En 2008 un grand nombre de scientifiques ayant croisé de près ou de loin la route du fameux volcanologue le rejoignent pour créer le Centre Haroun Tazieff pour les sciences de la terre.
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Marcel Bof (France)
De taille moyenne, barbu, les cheveux poivre et sel, les lunettes de jeune retraité sur le nez, lui est géophysicien. Il a effectué l'essentiel de sa carrière au sein du Commissariat à l’Energie Atomique à Grenoble dans le laboratoire d’électronique spécialisé dans les innovations au service de l’industrie. L’équipe dans laquelle Marcel travaille est considérée au début des années 70, comme « une des meilleures au monde dans le domaine de la mesure du champ magnétique terrestre mais la volcanologie, je ne connaissais pas, ce n’était pas mon boulot » nous confie-il sincèrement.
C’est au moment où Haroun Tazieff se dirige vers ces spécialistes du magnétisme terrestre que Marcel Bof découvre les volcans. Il va désormais occuper une partie de son temps à adapter ses outils à cette science en plein boum. Avec ses collègues, il est vraisemblablement le seul à avoir effectué des mesures viables tous domaines confondus lors de l’activité de la Soufrière en juillet et aout 1976. Envouté par le personnage de Tazieff et partageant son éthique de la science, il devient un acteur de premier ordre dans les transferts de compétences qu’ils vont instaurer en Indonésie avec Fanfan puis d’autres. Il consacre jusqu’à la fin de sa carrière une partie de son temps professionnel pour effectuer des missions scientifiques sur les volcans indonésiens.
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Patrick Allard (France)
Avec un physique de rugbyman, les cheveux blonds et des yeux de braise, ce volcanologue mondialement réputé nous indique que son métier souffre de l’ancienne image du baroudeur des volcans véhiculé par Tazieff puis les Krafft. Mais il admet aussi que c’est en voyant au cinéma en 1959, le film d’Haroun Tazieff Les rendez-vous du diable, qu’il émet pour la première fois à l’âge de sept ans le souhait de devenir volcanologue. Il est aujourd’hui directeur de recherche au CNRS et membre du Groupe des Sciences de la Terre du Laboratoire Pierre Sue de Saclay (CNRS-CEA). Il est également collaborateur de recherche permanent de l’Institut National de Géophysique et Volcanologie d’Italie (INGV-Catane) et Président de la section de Volcanologie du CNFGG (Comité National Français de Géophysique et Géodésie).
En 1976, alors jeune thésard il est envoyé par l’Institut de Physique du Globe en Guadeloupe effectuer des mesures sur la Soufrière. Géochimiste, docteur d’Etat et directeur de recherche, ce brillant chercheur possède aujourd'hui de nombreuses casquettes, mais ses activités portent essentiellement sur l’étude des émissions de gaz volcaniques, leur rôle dans les dynamismes éruptifs, et leur utilisation pour la prévision des éruptions dans le monde entier. Patrick, formé dans l'équipe Tazieff à la fin des années 70 est souvent sollicité par les médias français lorsqu'un volcan tousse un peu plus que de raison !
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Alain Bernard (Belgique)
Chemise de géologue et casquette du Pinatubo sont pour ce volcanologue d'expérience l’uniforme de rigueur sur le terrain. Il a fini ses études en passant sa thèse de doctorat dans l'équipe scientifique Tazieff sous la houlette de Fanfan. Il fait souvent référence aux grosses catastrophes volcaniques de l’histoire, c'est d'ailleurs grâce à la grosse éruption du volcan Pinatubo en 1991 qu'il décroche sa première publication dans la fameuse revue "science". Avec son accent typique et son franc parler, il nous a d’emblée stipulé : «vous pouvez filmer partout, l’ULB n’a rien n’à cacher». Il est directeur de recherche du Laboratoire de géochimie et minéralogie appliquée du département des sciences de la Terre et de l'environnement de l'Université Libre de Bruxelles, spécialiste des lacs de cratère il est le directeur de thèse de Robin.
Egalement géochimiste et minéralogiste, il travaille notamment en étroite collaboration avec les équipes de volcanologues indonésiennes lors de programmes d'échange gouvernementaux à évaluer les risques inhérents à leurs nombreux volcans menaçants. Alain Bernard et son équipe étudient les volcans d’Asie depuis une quinzaine d'années, il accueille régulièrement dans son laboratoire en 3ème cycle universitaire des jeunes scientifiques indonésiens.
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Benjamin Barbier (Belgique)
Benjamin Barbier est spécialiste des systèmes hydrothermaux volcaniques. De la même promotion que Robin avec lequel il est proche dans l'équipe d'Alain Bernard, il vient tout juste de terminer sa thèse de doctorat à l'ULB. Chargé de cours à l'université il manipule le microscope à balayage électronique à merveilles. Malgré sept voyages en Indonésie il n'a malheureusement jamais assisté à une éruption
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